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Rennes
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Boutiques solidaires

Le Tissu solidaire - Reportage

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Deux jours par semaine, les douze bénévoles du « Tissu solidaire », à Rennes, recueillent et trient les dons des particuliers. Vêtements, textiles et accessoires sont ensuite vendus à la boutique La Griffe solidaire.

Le tri, un travail délicat qui demande patience et méthode

Dès l’ouverture des locaux, place d’Erlangen, chaque bénévole s’active à la tâche. Tous les mercredis et jeudis, de 14 h à 17 h, le Tissu solidaire ouvre ses portes afin de recueillir les dons de vêtements des particuliers. Dans le quartier Maurepas de Rennes, un tri minutieux s’opère chaque semaine. Les dons sont ensuite acheminés vers la boutique du Secours Catholique, La Griffe solidaire, située rue Guillaume-Lejean à Rennes.

Dominique, bénévole depuis cinq ans au Secours Catholique, sait de quoi il parle. «Nous sommes clairement identifiés maintenant. Les gens nous connaissent». Pendant trois heures, les douze bénévoles réceptionnent de gros sacs déposés par de généreux donateurs. «Vêtements, textiles et accessoires, nous sommes un lieu de recueil». Du linge de maison au siège bébé pour voiture, tous les dons de qualité sont les bienvenus. «Nous ne gardons que ce qui est vendable, donc en bon état. Les pièces ne doivent pas être tachées, trouées, déchirées ou usées. »

Pour assurer ce travail délicat, tous se relaient chaque semaine au Tissu solidaire. Avec patience et méthode, chacun observe les vêtements sous toutes les coutures, plonge ses mains dans les poches et traque les petits trous.

Un appel aux dons de vêtements de qualité

Christine, fidèle bénévole au tri depuis douze ans, note une évolution des dons. «Avant, nous recevions des vêtements de meilleure qualité. De la marque, par exemple, et des jolis modèles qu’on ne reçoit plus aujourd’hui». Un constat partagé par Dominique. « Par semaine, nous recevons environ une vingtaine de sacs. Les gens pensent que donner ses vêtements est une bonne action. C’est vrai. Malheureusement, 60 % de ce que nous recevons n’est pas vendable. »

La générosité des donateurs, bien que louable, serait donc plus appréciée grâce à des articles en bon état. Tout ce qui n’est pas gardé est envoyé chaque semaine à l'association Le Relais. «Les jeans deviennent des panneaux d’isolation, les textiles blancs des chiffons pour l’industrie et le caoutchouc des granulés pour aires de jeux. » Pour Christine, les gens procèdent à une première phase de revente avant de se tourner vers le don. «Nous supposons que les gens vendent davantage sur Le Bon Coin ou en braderie. Parfois, les étiquettes sont encore sur les articles. »

En plus de la qualité, le manque d’articles pour hommes se fait ressentir.  Les femmes se débarrassent plus rapidement de leurs habits alors que les hommes les usent jusqu’au bout. "Nous manquons vraiment de chaussures et de vêtements pour hommes », confirme Dominique.

Le bénévolat, Un besoin d’aider son prochain

Retraité, actif, sans emploi… Tout le monde peut devenir bénévole au Secours Catholique. La seule condition est de donner un peu de son temps pour aider ceux qui sont dans le besoin. Franck, bénévole depuis quatre mois au Secours Catholique, y voit une volonté de servir une cause humanitaire. « Quand on a le temps, on peut le faire. Être bénévole permet de voir à quel point certaines personnes sont humanistes ici en France. Je dirais que le bénévolat vous apprend à servir et à penser à l’autre. »